Certains gaz sont toxiques et peuvent être nocifs à de très faible concentration. Quelques uns ont des odeurs marquées, comme l’odeur d’œufs pourris du H2S. Les mesures de concentration les plus employées pour les gaz toxiques sont le ppm (partie par million) et le ppb (partie par milliard). Par exemple, 1 ppm équivaut à une pièce remplie d’un million de balles parmi lesquelles se trouve 1 balle verte. La balle verte représente 1 ppm.
Le nombre de décès par exposition à des gaz toxiques est supérieur à celui des décès par explosions dues à des gaz inflammables. (Remarque: de nombreux gaz sont à la fois combustibles et toxiques, ce qui implique d’homologuer les détecteurs de gaz toxiques pour les zones dangereuses). Les gaz inflammables et les gaz toxiques sont traités séparément car ils impliquent des risques, des réglementations et des types de capteurs différents.
Dans le cas des substances toxiques (hormis les problèmes environnementaux évidents), la principale préoccupation est l’effet que produisent sur les employés les expositions (même à faible concentration) due à une inhalation, à une ingestion ou à une pénétration par la peau. Étant donné que les effets nocifs résultent souvent d’expositions régulières sur le long terme, il est essentiel de mesurer le temps d’exposition, et pas seulement la concentration de gaz. Des cas de synergie ont même été recensés dans des situations où des substances interagissent et créent un effet plus nocif que chacune séparément.
Les préoccupations relatives à la présence de substances toxiques sur le lieu de travail se focalisent sur les composés organiques et inorganiques, y compris leur effet potentiel sur la santé et la sécurité des employés, la contamination possible des produits finaux fabriqués (ou d’équipements utilisés en fabrication), mais aussi la perturbation du travail qui peut s’ensuivre.