Les défaillances des capteurs catalytiques sont souvent liées à une dégradation des performances suite à leur exposition à certains poisons. Il est donc essentiel que tous les systèmes de surveillance de gaz soient étalonnés lors de l’installation, puis régulièrement contrôlés et réétalonnés si nécessaire. Les contrôles doivent être réalisés à l’aide d’un mélange de gaz standard étalonné de sorte que le zéro et le point de consigne puissent être correctement configurés sur le module de commande.
Des codes de bonnes pratiques comme la norme EN50073:1999 donnent quelques indications sur la fréquence des contrôle d’étalonnage et le réglage des niveaux d’alarme. D’une manière générale, les contrôles doivent être effectués toutes les semaines, mais il est possible d’allonger cette période une fois le fonctionnement rôdé. Lorsque deux niveaux d’alarme doivent être configurés, le niveau le plus bas est généralement réglé entre 20 et 25 % LIE et le niveau le plus haut entre 50 et 55 % LIE.
Le contrôle et l’étalonnage des anciens systèmes (et des systèmes bas de gamme) requièrent deux personnes, une pour exposer le capteur au flux de gaz et l’autre pour vérifier la mesure affichée sur l’échelle de son appareil de contrôle. Les potentiomètres de zéro et d’échelle sont ensuite réglés sur le module de commande jusqu’à ce que les mesures correspondent exactement à celles de la concentration du mélange de gaz.
Lorsque les réglages doivent être effectués dans une protection ignifuge, l’alimentation doit au préalable être coupée et une autorisation obtenue pour ouvrir la protection.
Aujourd’hui, de nombreux systèmes d’étalonnage à un opérateur sont disponibles. Ils permettent de procéder à l’étalonnage sur le capteur lui-même. Ils réduisent considérablement le temps et les coûts de maintenance, notamment quand les capteurs sont difficiles d’accès, comme sur les plates-formes de gaz ou pétrolières en mer. Désormais, certains capteurs répondent également aux normes de sécurité intrinsèque offrant la possibilité d’un étalonnage hors site (par exemple, dans un dépôt pour maintenance). Grâce à cette sécurité intrinsèque, ces capteurs peuvent en outre être remplacés sur site sans avoir couper le système.
Les opérations de maintenance peuvent donc être réalisées sur un système « chaud » et gagnent ainsi en rapidité et en économie par rapport aux systèmes conventionnels.