Détecteur de gaz infrarouge

De nombreux gaz combustibles possèdent des bandes d’absorption dans la zone infrarouge du spectre lumineux électromagnétique. Ce principe de l’absorption infrarouge a été utilisé comme outil d’analyse en laboratoire pendant plusieurs années. Cependant, depuis les années 80, les progrès réalisés dans les domaines de l’électronique et de l’optique ont permis de concevoir des équipements d’énergie et de taille suffisamment réduites pour les intégrer à des produits de détection de gaz industriels.

Ces capteurs présentent plusieurs avantages majeurs par rapport aux capteurs catalytiques. Ils offrent une réponse extrêmement rapide (généralement inférieure à 10 secondes), une maintenance minime et des contrôles ultra simplifiés grâce à la fonction d’auto-contrôle gérée par un microprocesseur moderne. Ils peuvent également être résistants aux poisons connus, disposent d’une sécurité intrinsèque et fonctionnent parfaitement en atmosphères inertes ainsi que sous des plages de températures, de pressions et d’humidité très étendues.

La technique repose sur le principe de l’absorption des infrarouges à double longueur d’onde: la lumière passe dans le mélange prélevé en deux longueurs d’onde, une définie sur l’absorption maximale du gaz à détecter, l’autre non. Les deux sources lumineuses sont émises alternativement et guidées le long d’un chemin optique commun vers une « fenêtre » ignifuge, puis vers le gaz prélevé. Les faisceaux sont ensuite réfléchis par un rétroréflecteur qui les renvoie dans le prélèvement, puis sans l’unité. Un détecteur compare alors l’intensité des signaux de prélèvement et de référence, et, par soustraction, en déduit une mesure de la concentration de gaz.

Ce type de détecteur peut uniquement déceler les molécules de gaz diatomiques et ne convient donc pas à la détection d’hydrogène.