Anciennement par détection par point, c’est-à-dire que plusieurs détecteurs étaient utilisés pour couvrir une zone ou un périmètre. De nouveaux instruments ont plus récemment fait leur apparition: ils utilisent la technologie laser et infrarouge sous la forme d’un large faisceau (ou barrière) pouvant couvrir une distance de plusieurs centaines de mètres. Les premiers appareils à barrière venaient en complément d’une détection à point, mais les instruments de 3e génération sont désormais employés comme solution de détection principale. Ces détecteurs ont connu un fort succès dans certaines applications, telles que le stockage et déchargement de production, les quais et les terminaux de chargements/déchargement, les conduites de transport, la surveillance de périmètre, les plates-formes en mer et les zones de stockage de GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié).
Les instruments première génération étaient conçus à double longueur d’onde, la première correspondant à l’absorption maximale du gaz cible et la seconde servant de référence dans une zone sans absorption. Ils comparaient continuellement les deux signaux transmis dans l’atmosphère, en utilisant le rayonnement rétrodiffusé par le rétroréflecteur ou, plus fréquemment dans les derniers modèles, un émetteur et un récepteur séparés. Tout changement de rapport entre les deux signaux était mesuré comme du gaz. Ces premiers appareils étaient toutefois sensibles aux brumes. Or, selon leur type, celles-ci interféraient positivement ou négativement sur le rapport des signaux pouvant entraîner des mesures de gaz erronées: des mesures anormalement élevées (alarme) ou anormalement basses (erreur). La dernière génération d’instruments emploie un filtre double passe-bande à deux longueurs d’onde de référence (une de chaque côté du prélèvement) qui compense les interférences de tous les types de brumes et d’intempéries. D’autres problèmes, apparus avec les modèles plus anciens, ont été résolus grâce à l’utilisation d’une optique coaxiale qui élimine les fausses alarmes occasionnées par une atténuation partielle du faisceau, mais aussi l’emploi de lampes flashs au xénon et de détecteurs à semi-conducteurs qui insensibilisent les instruments aux rayons du soleil et autres sources de rayonnement, telles que les torchères, le soudage à l’arc ou l’éclairage.
Les détecteurs à barrière mesurent en fait le nombre total de molécules de gaz (c’est-à-dire, la quantité de gaz) présentes dans le faisceau. Cette valeur, qui diffère de la concentration de gaz habituelle donnée en un point, est exprimée en mesure de LIE.m.